Salut Romuald,
Merci d’avoir accepté notre invitation. Tu es animateur, scénariste, réalisateur et producteur de ta société R-Lines Productions. Tu as produit des séries, des publicités, des téléfilms, des courts métrages et longs métrages. Tu as dirigé de nombreux acteurs & actrices en France et aux USA.
Aujourd’hui tu présentes ton nouveau film « ON THE LINE » avec Mel Gibson en tête d’affiche.
Peux-tu nous pitcher le film ?
ON THE LINE nous plonge dans l’univers d’une radio à Los Angeles, toutes les nuits, l’animateur star ELVIS COONEY (Mel GIBSON), anime un talk-show dans lequel il règle les problèmes de ses auditeurs… Un soir, en direct, un appel va ruiner son émission, sa carrière, sa famille et… peut-être sa vie.
Comment t’es venu cette idée de scénario ?
J’étais animateur radio pendant une quinzaine d’années, et un soir, un auditeur a appelé au standard en disant qu’il avait kidnappé ma mère et que si on ne le mettait pas à l’antenne, il allait la tuer… Ma mère n’était déjà plus de ce monde donc on n’y a pas cru mais récemment je me suis souvenu de cette histoire et je trouvais que c’était un bon début de film J
Pourquoi avoir choisi Mel Gibson pour ce rôle ?
Déjà, Mel a une voix grave captivante, une voix d’animateur radio ! J’avais besoin d’un acteur charismatique pour incarner ce rôle et Mel était l’acteur rêvé. Il a été exceptionnel sur le tournage, on a beaucoup préparé, il était focus à 200%, du matin au soir et a été très impliqué. C’est un bonheur absolu pour un réalisateur car il arrive avec toute son expérience et on a pu tous en profité. Sur 1h40 de film, il est à l’image pendant 1h38. Seul un acteur comme Mel Gibson peut tenir ce genre de performance.
Comment as-tu réussi à le convaincre de jouer dans ton film ?
La première fois que l’on s’est vu, il m’a dit qu’il avait accepté car il avait adoré le twist de fin du film. J’espère que le public sera surpris. Il y a une surprise à la fin…
Combien de temps as-tu mis pour réaliser ce film ?
C’était un tournage très court… 15 jours ! D’habitude, un film de cinéma se tourne en 8 semaines ! Encore une fois, c’est là où on était tous chanceux d’avoir un acteur aussi exceptionnel que Mel… car Mel est bon dès la première prise ! A part le générique d’intro, on a tourné TOUT le film à Paris. L’histoire se passe à Los Angeles mais on a construit un studio de radio à Bry sur Marne et on a tourné des plans à la Défense. On est très fiers d’avoir pu faire ce film en France avec nos équipes. Il faut un village entier pour faire un film et j’avais le meilleur village possible autour de moi. Team work !
As-tu une date de sortie pour la France ?
Le film est sorti en salles aux US le 4 novembre dernier, en Australie le 17 novembre, les Italiens, Espagnols… ont déjà la possibilité de voir le film, pour la France on pourra l’annoncer très prochainement.
Est-ce que Mel Gibson sera présent pour l’avant 1ère en France ?
Mel est en train de développer plusieurs grands projets dont l’arme fatale 5. En fonction de son planning, j’espère qu’il pourra être avec nous pour la sortie Française.
Penses-tu déjà à un « ON THE LINE 2 » ?
Quand vous aurez vu le film vous vous direz qu’il ne peut pas y avoir de 2 ! No spoiler ! Mais le 2 est compliqué… cependant… beaucoup de pays qui distribuent le film nous ont posé la question et j’ai eu une idée il y a quelques jours. J’aimerais bien retrouver le personnage d’Elvis et l’univers de la radio, alors peut-être qu’on va repartir pour un tour…
Jacques Frantz la voix Française de Mel Gibson est malheureusement parti en 2021. Qui sera la nouvelle voix de Mel Gibson ?
Jacques Frantz nous a quitté au moment du tournage du film. On était très triste. J’ai pu assister au doublage Français qui était piloté par mon amie, la fantastique Dorothée Pousséo. Elle a réussi à avoir un casting exceptionnel, la version Française est vraiment top. On a choisi le comédien incroyable Emmanuel Jacomy pour incarner la voix de Mel. C’est assez fou car sa voix est très proche de celle de Mel. Il a été au-delà de mes rêves !
Très beau casting, tu as William Moseley, Kevin Dillon, Nadia Farès, Enrique Arce, Carole Weyers, Yoli Fuller, Alia Seror-O’Neill, Paul Spera… Ça n’a pas été trop difficile de gérer tout ce beau monde ?
Je sais que c’est un peu bateau de dire ça mais j’ai eu le meilleur casting du monde. Et c’était enivrant de réunir tous ces talents à Paris. Il y a quelques années, à Los Angeles, j’avais rencontré Nadia Farès et je lui avais fait part de mon envie de faire des films en anglais, elle m’avait encouragé et l’avoir dans le film était un super clin d’œil à ce soutien. William Moseley qui avait joué dans le Monde de Narnia s’est donné à fond pour son rôle, il a un talent énorme. Alia va devenir une star j’en suis sûr ! hâte que vous la découvriez dans le film. Je suis un fan absolu de Kevin Dillon, super pro, on a bien rigolé sur le tournage et en dehors. J’étais chanceux aussi d’avoir Enrique Arce (Casa de papel) qui a une scène mémorable avec Mel Gibson dans le film. Il est absolument parfait.
Es-tu actuellement sur un nouveau film, peux-tu nous donner une petite exclusivité ?
En tant que producteur, chez R-Lines nous développons plusieurs projets, je travaille avec des réalisateurs que j’adore comme David Charhon (de l’autre côté du périph, le dernier mercenaire) ou encore Julien Séri (Yamakasi…), on avance sur des projets originaux. J’aimerais me focaliser sur des films high concept et surtout travailler avec les gens que j’aime. Depuis plusieurs années, on a eu la chance de s’entourer d’une équipe passionnée et chaque film est une aventure que j’aime partager avec eux. En tant que réalisateur, je suis en préparation d’un film qui s’appelle SAVE WILLIAM, un time-loop comedie thriller sur lequel on devrait beaucoup s’amuser.
Avec quel acteur ou actrice aimerais tu travailler pour l’un de tes prochains films ?
Je rêve de travailler avec Tom Hanks. Il a lu un de mes derniers scripts et a décliné mais a eu la gentillesse et l’élégance absolue de nous appeler pour nous dire pourquoi il ne le ferait pas. Pour moi, enfant des années 90, nourris au grain par Hollywood au cinéma et à la télé, travailler avec mes idoles comme Mel est un rêve de gosse. En France, j’aimerais beaucoup tourner avec Jean Dujardin dans un rôle à contre-emploi. J’aime sa classe, son recul sur le métier et je sais qu’il est good game comme on dit aux US ! J
Une anecdote à raconter à nos lecteurs ?
Il y a plein de petits clins d’œil cachés dans le film : le nom de la radio est K.L.A.T, c’est TALK en verlan, TALK était le nom du court métrage qui m’a permis de faire ce film. La fréquence de la radio est 100.3… c’est la fréquence d’NRJ à Paris où j’ai travaillé pendant 15 ans. J’ai mis des posters d’animateurs radio de KLAT FM sur les murs des studios dans le film, vous reconnaitrez peut-être Bruno Guillon, Manu Payet, Bertrand Amar qui sont des vieux copains de micro, je dédie le film à tous ceux que j’ai pu croisés dans ma carrière de radio !
Merci beaucoup Romuald, à bientôt. Nous avons hâte de voir le film !