CRUSH MAGAZINE : Bonjour Aldina, de par ton métier, tu es toujours à l’affût de nouveautés. Qu’est-ce qui t’a marqué récemment dans le secteur du bien-être ?
ALDINA DUARTE RAMOS : Il est vrai que lors de mes voyages, j’ai toujours à cœur de découvrir de nouveaux lieux, confronter de nouvelles idées et expérimenter de nouvelles technologies. Mon dernier voyage en septembre dernier ne m’a pas déçue. J’ai eu l’opportunité de rencontrer la fondatrice de REKOOP, un nouveau club bien-être basé à Singapour (ouverture prévue en juin 2024).
C’est un lieu dédié à la reconnexion à soi, grâce à une harmonie savante entre technologies de pointe et pratiques ancestrales. Un modèle similaire au nouvel écrin Remedy Place à New York, qui, depuis son ouverture fin 2021, connaît un succès fulgurant.
Ces espaces sont bien loin des clubs de sport traditionnels. Les clients viennent y chercher un mieux-être et une quête de longévité grâce à des programmes sur mesure. Ces derniers incluent, par exemple : caisson hyperbare pour travailler seul ou à deux, pressothérapie pour améliorer le drainage lymphatique, cabines de sauna infrarouge, luminothérapie, bains de glace ou encore cryothérapie.
Tout y est pensé pour optimiser la santé physique et mentale. Les fréquences sonores apaisent le cerveau, les senteurs purifient l’espace, et rien n’est laissé au hasard. Ces lieux connaissent un essor considérable à Londres, Dubaï, Istanbul, et même à Paris avec Maison Epigénétic. Ce centre parisien élitiste se distingue par ses équipements de pointe et son approche basée sur des bilans de santé personnalisés.
CRUSH MAGAZINE : Comment passe-t-on d’une tendance bien-être et lifestyle à une véritable quête de longévité ?
ALDINA DUARTE RAMOS : En réalité, ce passage s’explique par les avancées scientifiques récentes. Depuis 2014, les travaux sur l’épigénétique, le décryptage des neurosciences et leur impact sur notre santé se sont accélérés.
Même des pratiques ancestrales comme le yoga sont désormais explorées scientifiquement. Par exemple, le Pr Deepak Chopra a démontré que le mouvement et la respiration font partie intégrante de la « recette » de longévité.
Cette quête peut être résumée à une volonté de « bien vieillir », c’est-à-dire en bonne santé. Dans une société où l’espérance de vie augmente, il est essentiel d’apprendre à vivre mieux et plus longtemps. Comme le dit Joël de Rosnay, pionnier de l’épigénétique, l’objectif est de « vieillir jeune ».
CRUSH MAGAZINE : Concrètement, il y aurait un marché pour la longévité ?
ALDINA DUARTE RAMOS : Absolument. Ce marché se décline en plusieurs dimensions.
D’un côté, il y a l’explosion du tourisme de bien-être, estimé à 651 milliards de dollars par an (source : Global Wellness Summit). Ce secteur connaît deux axes forts :
- Le développement des cliniques de bien-être, comme les Longevity Hubs de La Prairie, avec plus de 40 destinations prévues.
- L’essor fulgurant des retraites de yoga et de bien-être, en croissance de 900 %.
De l’autre, il y a la démocratisation des technologies. Par exemple, des outils autrefois réservés aux hôpitaux, comme la luminothérapie, sont aujourd’hui accessibles à domicile.
Une innovation marquante est celle de Frédéric Esnault, fondateur de la start-up SUBLIO. Il a mis au point une technologie augmentant l’ionicité de l’eau, rendant ses oligo-éléments plus biodisponibles. Les effets sont immédiats sur la peau, les cheveux, les articulations et l’immunité.
Enfin, la nutrition joue un rôle central. Des figures comme Dan Buettner, avec sa série Netflix sur les Zones Bleues, ou Jessie Inchauspé, qui vulgarise l’impact glycémique, montrent comment nos choix alimentaires influencent directement notre bien-être.
Sans oublier l’importance de la santé mentale. Avec des troubles du sommeil touchant une personne sur trois (source : OMS), la quête de sommeil est devenue un enjeu majeur dans la recherche de longévité.
Un mouvement comme le Don’t Die Summit, porté par Bryan Johnson, transforme même la longévité en acte militant, élevant la santé au rang de « culte du cool ».
CRUSH MAGAZINE : De quelle manière ton agence accompagne-t-elle sur ces sujets ?
ALDINA DUARTE RAMOS : Spoon and Spoon est une agence marketing leader dans la création de concepts, de stratégies et la gestion de projets bien-être à 360°. Nous accompagnons nos clients de l’idéation à la mise sur le marché.
Mon rôle est d’apporter une expertise pragmatique et ancrée dans la réalité. Je maintiens une veille permanente sur les avancées scientifiques, les tendances émergentes et les attentes des consommateurs.
Nous collaborons avec des agences de branding, des cabinets d’architectes, des établissements hôteliers, des investisseurs, des marques de cosmétique et des entrepreneurs. L’approche repose sur les fondamentaux du service hôtelier, à la croisée des industries du luxe, de la beauté et du voyage Et du bien-être, pour une expérience client riche et inédite
CRUSH MAGAZINE : Où peut-on te retrouver ?
ALDINA DUARTE RAMOS : Rien de plus simple :
- Sur mon site spoonandspoon.fr
- J’ai également lancé une newsletter sur LinkedIn : abonnez-vous ici.
CRUSH MAGAZINE : Le mot de la fin ?
ALDINA DUARTE RAMOS :
Le bien-être, cela s’apprend et cela se cultive.
Je rêve d’un monde où l’on enseigne aux enfants à être maîtres de leurs émotions, afin de les apprivoiser et ne pas les subir. Où l’on leur apprend à vivre et à agir en pleine conscience.
Je rêve d’un monde où l’on met l’accent sur l’importance de la posture, sur les bonnes associations alimentaires, et sur le développement de leur autonomie et de leur sens critique sur ces sujets.
En réalité, la prévention santé repose sur des philosophies et des pratiques millénaires (comme l’ayurvéda ou la médecine traditionnelle chinoise). Il est temps de comprendre l’art de ces approches ancestrales et de les conjuguer avec les nouvelles avancées scientifiques, pour une société en pleine santé à l’échelle planétaire.
Une population en bonne santé fait rayonner son territoire, crée du lien et progresse collectivement.