Betty Brunaud.

Tristan Baille : Bonjour Betty Brunaud.

Merci de nous recevoir à l’hôtel Dupond – Smith. Comment l’hôtellerie est-elle devenue une telle évidence dans votre parcours ?

Betty Brunaud : Offrir et servir ont toujours été des valeurs qui m’animent depuis mon plus jeune âge, je me revois encore en train de cuisiner et de distribuer des cookies au sein de l’entreprise familiale de mon père. Pour moi, c’était essentiel de prendre soin des équipes et d’encourager des moments de plaisir afin d’optimiser la productivité. 

Tristan Baille : Comment votre parcours reflète t-il cette passion ?

Betty Brunaud : Après deux années d’études en gestion, un été à Londres comme barmaid suivi d’un an en Nouvelle Zélande pour perfectionner mon anglais, et travailler de nouveau comme barmaid, j’ai compris que ma véritable vocation résidait dans le secteur du service. C’était un monde loin de mes repères familiers, mais proche de mon cœur et de ce qui me passionnait vraiment. Je pense que le voyage nous rapproche comme une évidence de notre essence personnelle.

Tristan Baille : Qu’avez vous fait à votre retour de voyage ?

Betty Brunaud : De retour à Paris, j’ai fait une Licence en management des métiers de l’hôtellerie, en alternance au Coq Hôtel Paris. Pour moi, cette expérience a été une véritable école. Le Coq Hôtel était bien plus qu’une simple entreprise, c’était une véritable famille avec un propriétaire qui se souciait véritablement de ses employés. Cette approche me correspondait parfaitement. J’ai saisi l’opportunité qui m’était offerte pour m’exprimer pleinement. En commençant en tant que réceptionniste polyvalente puis en évoluant vers le poste de responsable F&B après l’obtention de mon diplôme, j’ai exploré tout un éventail de possibilités : réservations, conciergerie, restauration, événementiel, et bien d’autres encore, toujours animée par ma passion, ma curiosité et mon insatiable envie d’apprendre. J’avais 23 ans. 

Tristan Baille : Et vous vouliez toujours enrichir vos compétences.

Betty Brunaud : Effectivement, j’étais très curieuse, surtout en termes de commercialisation. Une aventure qui m’a permis de cultiver ma différence, de développer mon réseau et de me challenger sur quelque chose de nouveau. Et 3 mois plus tard, un hôtel a attiré toute mon attention : le Montana. Avec ses 6 chambres, son rooftop bar et son ancien club de nuit, cet établissement avait besoin d’un profil polyvalent. J’avais alors 24 ans et je me lançais dans une aventure extraordinaire. Mon défi : créer une identité unique pour l’hôtel, développer sa commercialisation, superviser les travaux nécessaires, et recruter une équipe en adéquation avec mes valeurs. C’était une période exaltante de ma vie. 

Tristan Baille : Et en 2019…

Betty Brunaud: En 2019, j’arrive au Dupond – Smith, maison 5 étoiles au cœur du marais, de seulement 8 chambres (pas de restaurant, ni de Spa, ni d’activité pouvant accueillir de gros events en comparaison avec le Montana) mais je n’avais qu’un but : le management de l’enchantement et créer une différence malgré notre petite structure. Créer aussi une expérience inédite et humaine pour mon équipe et mes clients : accompagner et fidéliser un staff reconnu, loin de « l’hôtel usine ». Mon leitmotiv : tisser des liens durables et créer des souvenirs impérissables. Chaque jour, je veille à instaurer une atmosphère de bienveillance, faisant de chaque moment passé chez nous une expérience simple, authentique et empreinte de cœur et de passion. 

Tristan Baille : Qu’est ce qui est essentiel à vos yeux ?

Betty Brunaud : Le bien être des salariés est essentiel pour le succès de l’entreprise, influençant directement la qualité du service aux clients. En favorisant un environnement de respect et de bienveillance et en investissant dans des activités pour améliorer le bien être des employés, on renforce leur fidélité, leur motivation. C’est la clé du service. Si nos employés ne sont pas heureux, comment peuvent-ils offrir un service inoubliable et satisfaisant ?

Tristan Baille : Vous organisez aussi des expositions je crois, des partenariats ?

Betty Brunaud : Oui, nous cherchons à mettre en lumière des artistes, en leur offrant un espace à côté de l’hôtel, ou photographes, peintres, créateurs peuvent exposer leur travail et être mis en avant. L’ADN du Dupond – Smith est aussi la mise en lumière de talents cachés. 

Tristan Baille : Pouvez-vous nous parler des inventurieux ? Un projet qui vous tient à cœur ?

Betty Brunaud : L’inventaire des aventures pour les curieux…oui (rires). Pendant la période Covid, j’ai effectivement lancé ce média. Je ressentais le besoin de donner un sens à cette période en proposant quelque chose de nouveau pour réunir les acteurs de l’hôtellerie, en mettant en lumière leurs défis à travers des vidéos ou interviews et en mettant en avant les jeunes fournisseurs innovants. L’idée était également de créer une bibliothèque de références innovantes pour les hôteliers, souvent concentrés sur les aspects RH et techniques et manquant de temps pour diversifier leurs offres en interne. 

Tristan Baille : Envisagez-vous d’ouvrir un hôtel similaire au Dupond – Smith ?

Betty Brunaud : Oui, en effet, j’ai actuellement un projet en étude basé sur les mêmes fondamentaux mais avec des idées nouvelles, accès davantage sur le bien être.

Tristan Baille : Avant de finir, comment décrire l’hôtel en quelques lignes ?

Betty Brunaud : 8 chambres. Un hôtel 5 étoiles, caché, discret. On y est incognito. Dans l’anonymat. Au cœur du marais. Avec une déco moderne, décontractée, confortable. Service bienveillant, humain et 100 % personnalisé avant, pendant et après le séjour.

Tristan Baille : J’ai eu la chance de le visiter. Et c’est vraiment un équilibre entre l’hôtel d’un certain standing et le côté « comme à la maison ». Les clients recherchent de plus en plus ce genre de prestation. 

Betty Brunaud : C’est ma philosophie. L’humain est au cœur de mon projet de vie. Comme il l’était au cœur de mon père. Pour donner de l’amour et du bonheur.

Le fantôme de l’Opéra au Théâtre Antoine : quand la nuit se met à chanter

Le fantôme de l’Opéra au Théâtre Antoine : quand la nuit se met à chanter

Paris n’en finit jamais de se rêver en théâtre. Mais cet automne, c’est une autre ombre, plus ancienne, plus obsédante, qui viendra hanter la scène du Théâtre Antoine : celle du Fantôme de l’Opéra. Sous la plume de Benoît Solès et la direction de Julien Alluguette, le mythe renaît pour offrir une création musicale française, une relecture sensible et flamboyante du roman de Gaston Leroux, où la voix humaine devient miroir de l’âme.

Tempur

Tempur

Il y a des nuits qui vous redressent le dos et d’autres qui vous redressent la vie. Tempur appartient à cette seconde catégorie. Derrière son nom un peu futuriste se cache une promesse : celle d’un sommeil calibré comme une mission spatiale, doux comme un atterrissage sur la Lune.

« Le bourgeois gentilhomme » de Molière

« Le bourgeois gentilhomme » de Molière

Le Théâtre Antoine accueille cette saison une nouvelle version du Bourgeois gentilhomme mise en scène par Jérémie Lippmann, avec Jean Paul Rouve dans le rôle de Monsieur Jourdain. Le pari était audacieux : revisiter le chef d’œuvre de Molière sans le dénaturer, tout en y insufflant la fantaisie et l’énergie d’un spectacle total. Le résultat est éclatant : deux heures d’un théâtre à la fois foisonnant, drôle et profondément humain.

Cher Evan Hansen

Cher Evan Hansen

Dans l’ombre vibrante du théâtre de la Madeleine, Cher Evan Hansen déploie un univers fait de silence palpable, de mots suspendus et de musique qui nous touche directement. C’est une pièce qui ne cherche pas à impressionner par les artifices, mais à nous inviter, humblement, dans le monde intérieur de ses personnages.