Gentlemen 1919

Il faut pousser une porte discrète, rue Jean-Mermoz, pour entrer dans un monde à part. 

De l’extérieur, Gentlemen 1919 ressemble à un simple barber shop pour hommes pressés, soucieux de leurs favoris. Mais ne vous y trompez pas : ici, chaque détail est calibré au millimètre pour créer l’illusion parfaite d’un club privé sorti tout droit des années 20. 

Dès l’entrée, le cuir des fauteuils craque avec élégance, les miroirs brillent comme des sabres, et les coiffeurs manient ciseaux et coupe-choux avec un flegme de chirurgien britannique. On vous taille la barbe comme si vous étiez un héros de cinéma muet, sauf qu’ici, on parle, on rit, on papote whisky. 

Et souvent, on demande : « Et la porte du fond… elle mène où, au juste ? »

Ah, la fameuse porte du fond. C’est là que commence le vrai voyage. Derrière ce passage presque secret se cache un speakeasy comme on n’en fait plus. Lumière tamisée, canapés profonds, bois sombre, ambiance feutrée où la modernité s’excuse d’exister. 

Les cocktails sont classiques mais impeccablement dosés. Old Fashioned, Manhattan, Negroni : rien de démonstratif, tout est juste. Le genre de breuvages qui font remonter le niveau de vos conversations de trois étages. 

Et si le cœur vous en dit, ou si le monde extérieur vous semble trop bruyant, vous pouvez vous isoler dans le fumoir. Oui, un vrai fumoir. Avec des cigares soigneusement rangés, à température parfaite, et de quoi s’installer tranquillement pour discuter philo, rugby ou géopolitique (ou juste fumer en paix en écoutant du jazz).

Gentlemen 1919 n’est pas un endroit qu’on découvre par hasard. C’est un lieu qu’on recommande en chuchotant, un repaire d’initiés qui ont troqué le bling-bling contre le style, le clinquant contre la classe. 

Il y a là une nostalgie joyeuse, une idée du raffinement masculin à l’ancienne, pas macho, pas figée, mais précise, élégante, et un peu secrète. Et ce qui est rare, c’est que l’équipe, loin d’être prétentieuse, sait accueillir. On s’y sent bien, jamais jugé, toujours un peu comme dans un film où l’on serait, pour une fois, le héros bien rasé.

Alors si vous avez envie d’une coupe qui dure plus qu’une semaine, d’un cocktail qui ne s’appelle pas “Flaming Blue Unicorn”, ou simplement d’un moment à vous dans un Paris qui va trop vite, poussez cette porte. 

Si vous voulez joindre la coupe impeccable à un Old Fashioned en mode speakeasy chic, tout ça sans bouger de Paris 8ᵉ, Gentlemen 1919 est clairement un bon choix, même les hipsters jalouseront votre fraicheur capillaire.

Et souvenez-vous : à Gentlemen 1919, ce ne sont pas les années 20 qui reviennent à la mode… c’est vous.

Le fantôme de l’Opéra au Théâtre Antoine : quand la nuit se met à chanter

Le fantôme de l’Opéra au Théâtre Antoine : quand la nuit se met à chanter

Paris n’en finit jamais de se rêver en théâtre. Mais cet automne, c’est une autre ombre, plus ancienne, plus obsédante, qui viendra hanter la scène du Théâtre Antoine : celle du Fantôme de l’Opéra. Sous la plume de Benoît Solès et la direction de Julien Alluguette, le mythe renaît pour offrir une création musicale française, une relecture sensible et flamboyante du roman de Gaston Leroux, où la voix humaine devient miroir de l’âme.

Tempur

Tempur

Il y a des nuits qui vous redressent le dos et d’autres qui vous redressent la vie. Tempur appartient à cette seconde catégorie. Derrière son nom un peu futuriste se cache une promesse : celle d’un sommeil calibré comme une mission spatiale, doux comme un atterrissage sur la Lune.

« Le bourgeois gentilhomme » de Molière

« Le bourgeois gentilhomme » de Molière

Le Théâtre Antoine accueille cette saison une nouvelle version du Bourgeois gentilhomme mise en scène par Jérémie Lippmann, avec Jean Paul Rouve dans le rôle de Monsieur Jourdain. Le pari était audacieux : revisiter le chef d’œuvre de Molière sans le dénaturer, tout en y insufflant la fantaisie et l’énergie d’un spectacle total. Le résultat est éclatant : deux heures d’un théâtre à la fois foisonnant, drôle et profondément humain.

Cher Evan Hansen

Cher Evan Hansen

Dans l’ombre vibrante du théâtre de la Madeleine, Cher Evan Hansen déploie un univers fait de silence palpable, de mots suspendus et de musique qui nous touche directement. C’est une pièce qui ne cherche pas à impressionner par les artifices, mais à nous inviter, humblement, dans le monde intérieur de ses personnages.