Deborah Leclercq : la tendance musicale à suivre.

J’ai découvert Deborah Leclercq au Théâtre Michel. Dans « ma version de l’histoire », de Sébastien Azzopardi. Une vraie prestation pour ce personnage armé d’une guitare et de bien d’autres atouts qui mettent la pagaille dans un couple en galère. Un vrai talent pour la comédie. 

Je sais que cette disciple de l’école Claude Mathieu a joué aussi dans « Le tour du monde en 80 jours », ou « Au bonheur des dames ».

Mais ce qui m’avait également surpris à la fin de la pièce, c’est le moment où elle a chanté. 

« In Portifino I found my love »…je m’en rappelle encore. 

Sa voix. La douceur et la gravité. Son aisance avec la guitare. Le public silencieux et, comme moi, bluffé. 

Deborah Leclercq compose, écrit ses propres textes, chante. C’est une interprète formidable. Elle travaille avec d’autres artistes. Fait des premières parties (Clara Luciani, Hervé et Charlie Winston).

Une énergie débordante pour ce talent brut. Authentique.

J’ai eu la chance d’écouter plusieurs de ses chansons (elle est vraiment prolifique), et le plaisir de la redécouvrir lors d’un concert en public, à la Recyclerie. Je retrouve les mêmes sensations qu’au Théâtre. L’humour. La sincérité. Le besoin d’aborder des sujets difficiles. La spontanéité. La joie d’être là, devant ce micro, ces gens. Avec des chansons qui lui ressemblent. 

Alors, sans hésiter, parce que je suis persuadé que cette artiste a un réel talent, je vais parler de certaines chansons. Je vais écrire que j’ai adoré « Never go away », de ce père qui part, de ces mots émouvants. 

Je vais écrire que « Lara Croft » est charismatique, que cette femme ne veut pas se laisser faire, en affrontant l’inconnu, la peur. Femme moderne. Femme d’aujourd’hui. Courageuse. Qui s’affirme. 

Je vais écrire que « Interdit » parle de fidélité, du désir, de tentations, de frustrations, sur ce qu’on veut et parce qu’on veut toujours plus, parce qu’on fait les mauvais choix, ou pas, parce qu’on rêve d’amour, l’amour absolu et impossible, parce que l’interdit est excitant.

Je vais écrire que « Solide » sent l’obstination, la volonté, l’envie de vivre pleinement, d’affronter la réalité, la crainte de l’abandon, que ça parle aussi des amitiés sincères, de réussir, d’aller de l’avant.

Je vais écrire que « Ton travail ou tes fesses » questionne sur être une femme aujourd’hui, une femme fière, en se méfiant des beaux parleurs, sans se laisser marcher sur les pieds, et travailler, beaucoup, parce que le travail paie.

Je vais écrire sur « L’acharneur », et cette génération du harcèlement, du regard des autres, de se faire siffler dans la rue, où les robes courtes sont prohibées. « J’ai un visage » en est la phrase symbolique, marquante. La phrase d’une époque.

Je vais écrire sur « Regarde moi », au piano. Sur cette scène sublime du Palais Royal. Ça parle d’amour. Avec la voix magique de Deborah Leclercq. Avec la tristesse, le romantisme, les sentiments, l’espoir. La sensibilité. 

Je vais écrire que « Dimanche » est un vrai bol d’air frais. Sur le bonheur de vivre. La passion pour la musique. Le bonheur simple. De jouir de la vie. De chaque instant. 

Je vais écrire merci. Parce que ces chansons font du bien. Comme un « Dimanche ».

Le fantôme de l’Opéra au Théâtre Antoine : quand la nuit se met à chanter

Le fantôme de l’Opéra au Théâtre Antoine : quand la nuit se met à chanter

Paris n’en finit jamais de se rêver en théâtre. Mais cet automne, c’est une autre ombre, plus ancienne, plus obsédante, qui viendra hanter la scène du Théâtre Antoine : celle du Fantôme de l’Opéra. Sous la plume de Benoît Solès et la direction de Julien Alluguette, le mythe renaît pour offrir une création musicale française, une relecture sensible et flamboyante du roman de Gaston Leroux, où la voix humaine devient miroir de l’âme.

Tempur

Tempur

Il y a des nuits qui vous redressent le dos et d’autres qui vous redressent la vie. Tempur appartient à cette seconde catégorie. Derrière son nom un peu futuriste se cache une promesse : celle d’un sommeil calibré comme une mission spatiale, doux comme un atterrissage sur la Lune.

« Le bourgeois gentilhomme » de Molière

« Le bourgeois gentilhomme » de Molière

Le Théâtre Antoine accueille cette saison une nouvelle version du Bourgeois gentilhomme mise en scène par Jérémie Lippmann, avec Jean Paul Rouve dans le rôle de Monsieur Jourdain. Le pari était audacieux : revisiter le chef d’œuvre de Molière sans le dénaturer, tout en y insufflant la fantaisie et l’énergie d’un spectacle total. Le résultat est éclatant : deux heures d’un théâtre à la fois foisonnant, drôle et profondément humain.

Cher Evan Hansen

Cher Evan Hansen

Dans l’ombre vibrante du théâtre de la Madeleine, Cher Evan Hansen déploie un univers fait de silence palpable, de mots suspendus et de musique qui nous touche directement. C’est une pièce qui ne cherche pas à impressionner par les artifices, mais à nous inviter, humblement, dans le monde intérieur de ses personnages.