L’Hôtel Oceania Les Augustins réinvente l’hospitalité dans un écrin patrimonial unique
À Lille, l’Hôtel & Spa Oceania Les Augustins réinvente l’art de séjourner en transformant l’ancien siège de la banque Scalbert-Dupont en une adresse confidentielle où l’on nage littéralement au milieu des coffres-forts.
Il y a des lieux qui racontent une histoire avant même qu’on y pose ses valises. L’Hôtel & Spa Oceania Les Augustins, logé au cœur de Lille, fait partie de ces adresses rares où l’architecture dialogue avec le temps. Imaginez : un bâtiment de 1929, joyau Art Déco classé au patrimoine remarquable, qui servait autrefois de temple de la finance lilloise. Aujourd’hui, ses guichets en laiton sont devenus bar à cocktails, et sa chambre forte… une piscine.


crédit photo Ama Studio – Garance Dumon
Une métamorphose audacieuse
La transformation de cet édifice emblématique n’avait rien d’évident. Oceania Hotels, entreprise familiale bretonne qui célèbre cette année un demi-siècle d’existence, s’est lancée dans un pari architectural aussi ambitieux que poétique : préserver l’âme d’un lieu tout en lui insufflant une nouvelle vie. « C’est la première fois que nous transformons une banque en hôtel », confie Rozenn Branellec Dumon, directrice générale et artistique du groupe.
Le résultat ? Un écrin de 87 chambres où chaque détail évoque discrètement l’univers bancaire d’origine. La verrière monumentale en « culs de bouteilles », les ferronneries d’art, l’escalier en marbre… Tout a été préservé, sublimé. Mais c’est sans doute dans l’ancienne salle des coffres que le projet révèle toute son audace : une piscine en inox de 8 x 4 mètres, entourée des coffres-forts d’origine conservés derrière un écrin transparent. Vraiment unique au monde.



crédit photo Ama Studio – Garance Dumon
L’Art Déco réinterprété avec justesse
Dans les chambres, pas de pastiche nostalgique, mais une interprétation contemporaine du mouvement Art Déco. Des tons de rose poudré, camel, vert anglais et marine dialoguent avec des matériaux nobles : velours, marbre, laiton. Les appliques « Bank » qui encadrent les têtes de lit généreuses ont été créées sur mesure, inspirées par les formes géométriques caractéristiques de l’époque.
La Suite Scalbert-Dupont, perchée au premier étage, pousse le raffinement encore plus loin. Accessible par un couloir confidentiel aux pierres apparentes, elle offre une immersion totale dans l’histoire du lieu, avec sa fenêtre en arc de cercle et ses ferronneries d’époque donnant sur la rue du Molinel récemment végétalisée.


crédit photo Ama Studio – Garance Dumon
Une cuisine qui fait du bien
Aux commandes du restaurant Les Augustins, Jayson Clément défend une cuisine de brasserie sincère et mijotée. Formé dans plusieurs maisons lilloises, ce chef passionné a appris auprès de sa grand-mère le goût des choses bien faites. Sa carbonnade flamande à la fleur de bière et à l’alcool de genièvre incarne parfaitement cette approche : généreuse, locale, sans superflu.
Au bar, Nicolas Perez, revenu dans sa ville natale après un parcours dans des établissements cinq étoiles, bouscule les codes avec des cocktails signatures audacieux. Le « Våkn opp » à l’eau de tomate ou le « Sarrosé » au sarrasin et vermouth blanc témoignent de cette créativité décomplexée qui fait encore défaut dans le paysage lillois.



crédit photo Ama Studio – Garance Dumon
L’engagement d’une hôtellerie responsable
Derrière l’élégance visible se cache une démarche environnementale ambitieuse. L’Oceania Les Augustins est le premier hôtel de la métropole lilloise à obtenir le label bas carbone BBCA. Isolants biosourcés à base de lin régional, réutilisation des matériaux, mur végétal, jardin-patio… « Nous avons la conviction que l’hôtellerie de demain doit concilier confort et responsabilité environnementale », insiste Rozenn Branellec Dumon.
À deux pas des gares et du centre historique, cet établissement s’adresse autant aux voyageurs de passage qu’aux Lillois en quête d’un refuge urbain. Un lieu de destination à part entière, où l’on vient autant pour travailler dans les espaces de co-working que pour s’offrir un massage dans l’ancienne salle des coffres.




crédit photo Ama Studio – Garance Dumon
Car finalement, c’est peut-être ça, le luxe d’aujourd’hui : pouvoir se baigner là où dormaient autrefois les secrets bien gardés de la bourgeoisie lilloise, un cocktail à la main, en contemplant les vestiges dorés d’une époque révolue.
Article rédigé par Mallorie
Hôtel & Spa Oceania Les Augustins, 37 rue du Molinel, Lille.
Chambres à partir de 150 €.
Spa ouvert aux extérieurs sur réservation.



















