La Fontaine en fables et en notes

Des fables et des notes.
Au départ ? « Les jeux interdits » de René Clément. Le succès est énorme pour Brigitte dont la spontanéité a bluffé le réalisateur. Mode, festivals, elle va même rencontrer la reine d’Angleterre. Et tout part d’une petite annonce du cinéaste. Ce n’est pas un hasard au vu de son immense talent. Le hasard, c’est le destin qui s’amuse. Comme vous le savez.

Elle va alors vivre dans un pensionnat anglais. Loin de l’agitation d’un milieu qu’elle découvre à peine. De la danse, du piano. Elle est curieuse et développe ses aptitudes. Elle joue dans « l’amour d’une mère » et «la route joyeuse ». Et c’est le retour à Paris où son père doit enseigner.

Le bac. D’autres études. De la philosophie. Les plateaux semblent loin. Jusqu’au « grand Meaulnes » en 1967. C’est ensuite une vedette reconnue. Tant de films : « Le jeune marié. Croque la vie. Un mauvais fils. L’homme qui aimait les femmes. Le pays bleu. Les fleurs du miel. Calmos. Les valseuses. La brigade. L’ironie du sort. Raphaël ou le débauché ».

De petit prodige, elle incarne l’innocence romantique et la douceur. Et c’est avec intelligence qu’elle se diversifie dans ses futurs rôles. Elle surprend. Se surprend. Se réinvente et explore sa créativité.

Au théâtre et au cinéma. Audiberti. Tchekhov. Ou Ionesco.
Elle va jouer dans des films étrangers avec Paul Newman (Quintet de Robert Altman), Martin Sheen, Marie France Pisier, Sam Neill, Timothy Dalton, Robert Powell.
Du cinéma d’auteurs avec René Gilson, Joël Farges, Bertrand Van Effenterre.

Sans oublier le cinéma français et ses illustres réalisateurs : François Truffaut, Claude Sautet, Jean Charles Tacchella, Benoist Jacquot, Claude Lelouch, Bertrand Blier, Michel Deville, Edouard Molinaro.
Et en 1989. L’explosion médiatique. La boum. La boum 2. Elle interprète une mère adorée du public.

Danielle Laval accompagne Brigitte Fossey sur scène. Leur collaboration ?
C’est une rencontre humaine. De la vie quotidienne. Quelque chose de simple et de sincère. Une rencontre comme une évidence. Elles ont déjà travaillé ensemble sur des concerts gourmands. La philosophie du goût. Mozart. Rachmaninoff. La correspondance de Fanny Mendhelsson.

Sur scène se trouve d’ailleurs le piano de Stéphanie Tesson. Brigitte Fossey avait interprété dans le passé une Alice plus mûre dans Alice au pays des merveilles. Au festival note d’automne.

Le sentiment qui les unit est palpable avant même que je pose la moindre question. L’idée du spectacle est une discussion en commun. Chaque fable est alors un spectacle en soi. Avec ses personnages et sa morale. Des émotions et des tons différents. La gravité des animaux malades de la peste. Une fugue de Bach qui retentit pour une poule aux œufs d’or. Chopin ou Ravel qui accompagnent la variété des situations offertes par La Fontaine. Qui touchent tous les âges. Les gens seront tristes puis heureux dans cette salle, idéale pour un spectacle où le public est si proche.

Deux artistes passionnées. Une vraie dramaturgie et des scènes comiques. Des émotions que se profilent et défilent. La complicité est entre elles littéraire et musicale. Elles font le nécessaire pour que La Fontaine soit accessible à tous. Il arrive parfois que le cœur se serre. Le poème des pigeons qui pose la question : ai je passé le temps d’aimer ? Comme si notre temps était révolu.

Mais la musique revient. On entre dans Schubert. Tour à tour malheureux ou peut être seulement poignant. Est on consolé ? Est ce de la compassion ?
Malgré leur expérience, je sais qu’elles ont encore le trac. L’envie de donner le meilleur d’elles mêmes.
Brigitte Fossey ne peut pas vivre sans jouer la comédie et Danielle Laval ne peut pas vivre sans jouer du piano. Il y a ainsi une telle communication entre elles que cela se ressent sur le plateau et l’assistance. On s’amuse en les écoutant, comme Molière désirait s’amuser, lui qui était ami de La Fontaine, d’ailleurs, qui voulait plaire à la cour et au parterre. Il n’y a pas de grands effets dans ce spectacle. Tous les lundis à 19 h. La profondeur vient du cœur.

Brigitte Fossey et Danielle Laval seront également au château Thierry en Mars.

« Les Misérables » au Théâtre du Châtelet

« Les Misérables » au Théâtre du Châtelet

Cette comédie musicale dure 3 heures et fut originellement produite sur scène à Londres et à Broadway par Cameron Mackintosh.
Un Livret d’après le roman de Victor Hugo. Adapté par Trevor Nunn et John Caird.
La musique, sublime, est de Claude-Michel Schonberg.
La mise en scène de Ladislas Chollat est judicieuse, s’adaptant à tous les éléments visuels et sonores. Les artistes venant jusque dans la salle.

Deborah Leclercq : la tendance musicale à suivre.

Deborah Leclercq : la tendance musicale à suivre.

J’ai découvert Deborah Leclercq au Théâtre Michel. Dans « ma version de l’histoire », de Sébastien Azzopardi. Une vraie prestation pour ce personnage armé d’une guitare et de bien d’autres atouts qui mettent la pagaille dans un couple en galère. Un vrai talent pour la comédie.

Je sais que cette disciple de l’école Claude Mathieu a joué aussi dans « Le tour du monde en 80 jours », ou « Au bonheur des dames ».

Mais ce qui m’avait également surpris à la fin de la pièce, c’est le moment où elle a chanté.

« In Portifino I found my love »…je m’en rappelle encore.

Sa voix. La douceur et la gravité. Son aisance avec la guitare. Le public silencieux et, comme moi, bluffé.

La Maison Breguet : au cœur de l’histoire de l’horlogerie, au cœur du temps

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Entrer dans la boutique Breguet de la Place Vendôme, c’est un moment incroyable. Et le musée qui est au premier étage est exceptionnel. Étant un néophyte, je suis guidé dans cet espace au cœur de l’histoire horlogère d’une grande maison. La passion brille dans les yeux de mon guide, et ses mots qui présentent ces métiers, cet artisanat, l’art de la gravure, le guillochage, l’anglage, l’emaillage, qui suscitent ma curiosité.
L’art horloger a une longue histoire dont la Maison Breguet est le cœur.

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