Laulhère, l’âme du béret

Fondée en 1840 à Oloron-Sainte-Marie, au pied des Pyrénées, la maison Laulhère est aujourd’hui la dernière fabrique historique de bérets en activité en France. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, elle a su préserver un savoir-faire rare tout en s’adaptant aux exigences contemporaines. Si le béret est souvent associé à l’imagerie populaire française, Laulhère en a fait un produit d’excellence, porté dans le monde entier, de l’armée française aux podiums de la haute couture, en passant par les amoureux du style et les défenseurs du made in France.

La fabrication d’un béret Laulhère repose sur une cinquantaine d’étapes, toutes réalisées dans les ateliers de la marque. Tout commence par la sélection de la laine mérinos, d’une finesse exceptionnelle. Elle est ensuite tricotée en forme de disque, puis feutrée à l’eau chaude et savonnée pour lui donner sa densité et son imperméabilité. Le béret est ensuite teint, rincé, séché, puis passé à la calandre pour obtenir sa forme ronde parfaite. Enfin viennent les finitions : pose de la doublure, couture du galon, apposition de l’écusson, contrôle qualité… Chaque pièce est unique, façonnée avec une exigence artisanale qui défie le temps.

Il y a donc des objets qui traversent le temps, comme des témoins vivants d’un art de vivre. Le béret Laulhère est de ceux-là.

Né au cœur des Pyrénées, entre ciel basque et sommets béarnais, le béret Laulhère n’est pas seulement un couvre-chef : c’est une légende portée à hauteur de femme et d’homme. Un cercle de laine qui a vu passer des bergers, des poètes, des résistants et des stars. Une étoffe discrète qui a coiffé l’Histoire sans jamais chercher la lumière.

Depuis 1840, la Maison Laulhère perpétue un savoir-faire rare, presque sacré, dans son atelier d’Oloron-Sainte-Marie. Là, dans le silence feutré des machines anciennes et le bruissement des gestes précis, naissent encore ces bérets façonnés à la main, comme on façonne un talisman. Rien n’est laissé au hasard : la laine mérinos est sélectionnée avec exigence, feutrée avec patience, teintée avec soin. Chaque couture est une caresse. Chaque doublure, une signature.

Le béret Laulhère ne crie jamais. Il suggère.

Il peut faire le fier sur la tête d’un officier ou se faire oublier sur celle d’un vieux montagnard. Il épouse les temps, traverse les modes, et ne se laisse jamais réduire à une époque. Il est à la fois militaire et bohème, citadin et pastoral, féminin sans mièvrerie, masculin sans ostentation. Il a ce chic français qui ne cherche pas à plaire, mais qui plaît parce qu’il ne cherche rien.

Le béret Laulhère, c’est une géographie du goût.

C’est Aragon et ses mots dans le vent.

C’est Picasso, à l’ombre d’un chevalet.

C’est Che Guevara et sa rage sous la visière.

C’est les flancs de la Rhune, le marché de Saint-Jean-Pied-de-Port, les rues de Paris.

C’est une photo en noir et blanc, une scène de Truffaut, une silhouette dans la foule.

Mais au-delà du symbole, il y a l’objet. Le toucher dense, presque velouté, de la laine feutrée. L’élégance d’un galon cousu main. La sensation de porter un morceau de patrimoine sur la tête, sans folklore ni caricature.

Chez Laulhère, le temps est un allié. On ne précipite rien. On respecte le rythme lent des choses bien faites. Dans chaque béret, il y a le silence des ateliers, le chant de la rivière, le secret des mains qui savent. C’est un objet qui a de la mémoire. Et qui, pour peu qu’on l’écoute, sait nous rappeler ce que veut dire le mot “héritage”.

Alors, quand vous portez un béret Laulhère, ce n’est pas un simple accessoire que vous posez sur votre tête. C’est une histoire. Un accent. Une élégance. Un fragment d’éternité.

Le fantôme de l’Opéra au Théâtre Antoine : quand la nuit se met à chanter

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Tempur

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Il y a des nuits qui vous redressent le dos et d’autres qui vous redressent la vie. Tempur appartient à cette seconde catégorie. Derrière son nom un peu futuriste se cache une promesse : celle d’un sommeil calibré comme une mission spatiale, doux comme un atterrissage sur la Lune.

« Le bourgeois gentilhomme » de Molière

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Cher Evan Hansen

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