Deux heures pour se mettre d’accord. Qui va descendre ? C’est là que tous les coups sont permis. Évidemment. Sous le regard du SS qui paraît presque amusé par la situation. La cruauté des hommes n’a alors pas de limites. Les anciens amis ne se font pas de cadeaux. Mauvaise foi. Hypocrisie. Mensonges. Révélations. Manipulation et arguments malsains. Racisme. Sacrifices. Fausse grandeur d’âme. Des amis rattrapés par l’histoire. L’acrimonie totale sans souffler les bougies.
En 2011, la pièce reçoit le Molière de la meilleure pièce de théâtre privé. La meilleure adaptation. Et la meilleure mise en scène. Mais le succès était déjà là avec le bouche à oreille. Il reste peu de places à l’Hebertot.
Vahe Katcha ? Un journaliste arménien vraiment talentueux a eu l’idée originale. Décédé en 2003. En laissant ce bijou remarquablement adapté. Cette angoisse jusque dans les silences. Les gestes. Les déplacements. Les regards. Les spectateurs sont accrochés aux moindres paroles. Et quand le SS revient pour chercher ses otages….le pire c’est que…
Le repas des fauves a le mérite de faire rire malgré une situation terrible. C’est une comédie vraiment originale et tragique. 1942. L’occupation. Et pourtant…Au départ, c’est un anniversaire. Il y a des cadeaux. De la joie comme des bulles de champagne. On tente d’oublier la guerre. Mais l’appartement devient le théâtre d’un affrontement immonde. Ironique.